Définitions

le dictionnaire des mots de l'innovation
le dictionnaire des mots de l'innovation

Vous trouverez ici rassemblées les définitions de nombreux termes liés à l’innovation, utilisés dans les articles de ce blog.

AGENT INTELLIGENT (IA)

Un agent intelligent (IA) se réfère à une entité autonome entité qui agit et dirige son activité vers la réalisation des objectifs (il est un agent de), sur une environnement en utilisant l’observation au moyen de capteurs et d’actionneurs qui en découlent (c’est en cela qu’il est intelligent)


AVANCE REMBOURSABLE

Une avance remboursable correspond à la somme d’argent attribuée à une PME/TPE afin de contribuer au financement d’un projet économique. Dans la majorité des cas, cette avance s’assimile à un prêt à taux 0, dont le montant maximal ne peut excéder le montant des fonds propres de l’entreprise.

Dans la majorité des cas, les avances remboursables sont octroyées par les collectivités locales ou un acteur comme BpiFrance.


BOOTSTRAP

En finance, le bootstrap est le démarrage d’une activité commerciale sur des fonds propres limités, sans faire appel à des investisseurs extérieurs. En anglais, les bootstraps sont les anneaux, en cuir ou en tissu, cousus sur le rebord des bottes et dans lesquels on passe les doigts pour s’aider à les enfiler. Le bootstrapping est censé faire référence aux aventures du baron de Münchhausen, lequel se serait sorti d’un marécage où il était embourbé rien qu’en se tirant par les cheveux (plus précisément, sa queue de cheval) et se propulsant ainsi dans les airs. Münchhausen n’utilise donc pas, en fait, ses bottes pour ce faire. Le terme exprime, en tout cas, de façon comique, comment un système peut s’amorcer à partir d’un état initial non défini.


BUSINESS ANGEL

Les business angels (BA) sont des particuliers accompagnant des entreprises dans lesquels ils investissent de quelques dizaines à quelques centaines de milliers d’euros ainsi que leurs expériences et leurs réseaux. Un business angel investit également de son temps pour l’entreprise et est censé être un véritable « associé entrepreneur ». Intervenant généralement en phase d’amorçage et représentant une alternative aux fonds d’investissements, les business angels seraient plus de 4000 en France en 2009.


CAPITAL DÉVELOPPEMENT

Le capital-développement est un segment du capital-investissement (au même titre que le capital-risque) dont le but est de financer des entreprises existant depuis plusieurs années, ayant atteint une taille significative, la profitabilité, et devant conserver de fortes perspectives de croissance.
Cet investissement en fonds propres, généralement minoritaire, doit servir à financer le développement de l’entreprise. Le capital investissement est donc moins risqué que le capital risque ou le capital retournement, l’investisseur a accès à toutes sortes de données concernant l’entreprise notamment ses comptes (nécessairement validés par expert comptable).


CAPITAL RISQUE

Le capital risque est la branche du capital investissement consistant à prendre des participations (généralement minoritaires) dans des sociétés non cotées n’ayant pas encore trouvé leur point d’équilibre.
Ne profitant pas d’un résultat positif dégageant des marges, n’étant que difficilement éligibles aux prêts bancaires, ces sociétés en phase de démarrage (startup) doivent obtenir des fonds propres de la part d’investisseurs pour financer leur activité. Les investisseurs en capital risque (appelés parfois « capital risqueurs », néologisme traduisant l’anglais venture capitalists1) apportent du capital, leurs réseaux et leur expérience à la création et aux premières phases de développement d’entreprises innovantes ou de technologies considérées comme à fort potentiel de développement et de retour sur investissement.


CORPORATE HACKING

Le corporate hacker est un collaborateur dont l’engagement dans ses missions s’exprime par une capacité à œuvrer au-delà de celles-ci, avec d’autres, en gardant toujours à l’esprit non pas le respect du statut ou du rôle de telle ou telle personne, ou de la structure organisationnelle existante, mais l’intérêt et le sens, la raison d’être, de l’entreprise humaine collective à laquelle il participe. Sens de l’opportunité, voire de l’improvisation, détournement positif, et bricolage organisationnel : pour le corporate hacker, tous les moyens ou presque sont bons pour œuvrer, dans le collectif, à l’amélioration de l’entreprise. Le corporate hacking ne joue pas contre l’entreprise, mais au service de la transformation de celle-ci, et dans le respect de sa raison d’être profonde.


CII – CRÉDIT D’IMPÔT INNOVATION

Le crédit d’impôt innovation est une mesure fiscale réservée au PME. Plus d’informations dans cet article sur le CII et le CIR ou dans celui-ci sur les aides financières pour innover.


CIR – CRÉDIT D’IMPÔT RECHERCHE

Le crédit d’impôt recherche est une mesure fiscale réservée au PME. Plus d’informations dans cet article sur le CII et le CIR ou dans celui-ci sur les aides financières pour innover.


DESIGN THINKING

Le Design Thinking est une approche de l’innovation et de son management qui se veut une synthèse entre la pensée analytique et la pensée intuitive. Il s’appuie beaucoup sur un processus de co-créativité impliquant des retours de l’utilisateur final. Plus d’informations dans cet article sur design thinking.


DUE DILIGENCE

La due diligence ou diligence raisonnable est l’ensemble des vérifications qu’un éventuel acquéreur ou investisseur va réaliser avant une transaction, afin de se faire une idée précise de la situation d’une entreprise. De manière plus générale, la diligence raisonnable est le degré de jugement, de soin, de prudence, de fermeté et d’action auquel on peut s’attendre d’une personne raisonnable, dans les circonstances considérées. Le due diligence est un concept anglo-saxon qui signifie que le sujet doit travailler à se prémunir lui-même de tout élément négatif d’une opération qui peut être évité. Il s’agit en quelque sorte d’un devoir élémentaire de précaution. Il existe plusieurs types de due diligences (stratégique, environnementale, informatique, légale, fiscale, sociale, comptable et financière…).


EBITDA

Le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (BAIIDA) ou, en anglais, earnings before interest, taxes, depreciation, and amortization (EBITDA) désigne, en finance, le bénéfice d’une société avant que n’en soient soustraits les intérêts, les impôts et taxes, les dotations aux amortissements et les provisions sur immobilisations (mais après dotations aux provisions sur stocks et créances clients).


EXCUBATION

L’excubation consiste en la création d’une startup par un grand groupe, en mettant à contribution à la fois les équipes internes et des partenaires externes, en dehors des murs de l’entreprise.

Cependant, l’excubation peut prendre d’autres formes :

  • Délocaliser le développement de projets internes ou les initiatives d’intrapreneuriat au sein d’un écosystème d’innovation pour travailler en collaboration avec, par exemple, des startups
  • Plus simplement, faire héberger quelques collaborateurs volontaires au sein d’écosystèmes d’innovation externes tels que des incubateurs

En immergeant les collaborateurs au contact d’entrepreneurs innovants, l’excubation permet aux équipes internes d’aller chercher une nouvelle dynamique. Être au contact d’acteurs différents permet en effet d’insuffler une nouvelle culture d’agilité, d’ouverture et de créativité dans les modes de fonctionnement, de s’approprier les mécanismes pour penser la rupture et la mettre en œuvre.


FONDS PROPRES

Les fonds propres de l’entreprise. Les fonds propres d’une entreprise comprennent les capitaux propres et les autres fonds propres. Ils correspondent aux sommes versées par les associés ou actionnaires, augmentées par les profits générés annuellement par l’entreprise qui ne sont pas distribués en dividendes.


IMPARTITION

Technique de coopération entre entreprises par laquelle l’une d’elles confie à des tiers la réalisation d’une partie de son cycle d’exploitation. (Elle retient la solution de faire faire au lieu de fabriquer elle-même. Les différentes techniques d’impartition sont la sous-traitance, la franchise, la concession, la licence d’exploitation.)


INFOBESITE

La surcharge informationnelle (en anglais information overload), ou surinformation ou encore infobésité (néologisme québécois), est un concept désignant l’excès d’informations qu’une personne ne peut traiter ou supporter sans nuire à elle-même ou à son activité.


INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

De façon générale, l’intelligence artificielle c’est « l’ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence ». L’intelligence artificielle c’est plus simplement une ou des formules / équations mathématiques, qui permettent de gérer et analyser de petits ou de grands ensembles de données, que cela soit de la photo, des sons ou du texte. Ce traitement permet ensuite de prédire des événements ou de faire de la reconnaissance faciale par exemple.


KPI

KPI est un acronyme pour Key Performance Indicator (voir par ici ce très bon site par exemple). Les KPI ou ICP (indicateurs clés de performance). Un KPI est un indicateur de performance pour votre entreprise. Cet indicateur est donc chiffré et permet de suivre l’efficacité d’une action par rapport à des objectifs définis. Un KPI peut prendre différentes formes : croissance du chiffre d’affaires, taux d’absentéisme ou taux de pénétration sur votre marché.

On trouve généralement deux types d’indicateurs au sein des équipes. Les premiers sont en lien étroit avec l’activité du service ou de l’entrepriseactivity metrics.

Quelques exemples : le nombre d’employés formés à de nouvelles méthodologies de travail, le nombre de produits sortis du département Recherche et Développement sur les six premiers mois de l’année.

La seconde catégorie d’indicateurs concerne l’impact de vos actions sur votre marchéimpact metrics.
Quelques exemples: votre part de marché sur une catégorie de produit, les ventes de vos produits en e-commerce ou le taux de désabonnement à votre service.

Pour assurer le pilotage d’une activité, les KPI peuvent regroupés dans un tableau de bord ou dashboard.


LEVEE DE FONDS

La levée de fonds est l’acte par lequel une entreprise se finance auprès de personnes autres que des organismes de crédit. Les dirigeants peuvent faire appel à des business Angels, ou encore à l’argent des particuliers via des plates-formes Internet dédiées. Les financements se font sous forme de prêts personnels entre particuliers, ou sous forme de prises de participation.

Le terme est très à la mode car la levée de fonds est le mode de financement privilégié de nombreuses startups. E règle général, plusieurs levées de fonds se succèdent dans la vie des startups. On parle alors de levée de fonds en seed, de série A, série B, etc … La levée de fonds en seed c’est le premier vrai tour de table. Habituellement, ce sont les montants compris entre 250k et 700k€. À ce stade de l’entreprise et de la stratégie de financement ce sont souvent les business angels et petits fonds d’amorçages qui financent ces tickets.

Vient ensuite la levée de fonds en « série A », qui a pour objectif de rendre scalable le business et de s’orienter vers une rentabilité. Le développement est alors souvent national, avec des prémices d’internationalisation. Sur cette phase, les montants oscillent entre 800 000 et 3 millions d’euros.

La série B concerne très souvent la scalabilité. Elle permet de s’internationaliser et par exemple de racheter des entreprises concurrentes. A ce stade de financement se manifestent certains acteurs internationaux de l’investissement dont le potentiel de financement est énorme.

La série C est souvent utilisée par une entreprise pour accélérer ses actions. Cela peut inclure de continuer à croître rapidement, ou d’avoir une stratégie agressive envers les concurrents pour aller chercher des parts de marché. C’est aussi la phase idéale pour attaquer l’international. Les montants peuvent aller de quelques dizaines à des centaines de millions d’euros.

Source


MÉTHODES AGILE(S)

Les méthodologies de gestion de projet dites méthodes agiles sont inspirées du Manifeste Agile édité en 2001 par des développeurs de logiciels bien décidés à améliorer leur process et à réduire leur taux d’échec.

De là sont donc nées progressivement diverses méthodes unies par une nouvelle manière d’aborder le développement de produit en replaçant, notamment, le client au cœur de l’action et en prônant l’adaptation des procédés de création au fil de l’évolution du projet. Elles se sont depuis imposées comme des standards sur le terrain du développement d’application.

Parmi ces méthodes, on peut citer : Kanban, Scrum Scrumban et programming Xp.


OMNICANAL (stratégie)

La stratégie omnicanale est une évolution des pratiques du multicanal. C’est une optimisation des différents canaux de distribution. En marketing, cette stratégie permet à l’entreprise d’utiliser et mobiliser l’ensemble de ses contacts de vente. L’initiative du contact est double. Elle peut provenir de l’entreprise qui communique vers son client mais il peut également s’agir du client qui prend contact avec cette dernière.

L’objectif final de la stratégie omnicanale est d’optimiser sa relation avec son client et ainsi de développer une meilleure expérience client. L’entreprise a alors une vue à 360° de ses clients. Cette stratégie omnicanale doit être adaptée et proportionnée aux ressources internes et externes de l’entreprise en question.


OPEN INNOVATION, INNOVATION OUVERTE


PME

Au sens européen, être une PME c’est employer moins de 250 salariés et soit réaliser un chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 millions d’euros, soit avoir un total de bilan inférieur à 43 millions d’euros. Un dépassement de seuil n’a d’effet qu’après 2 exercices consécutifs.

Il existe des règles précises de consolidation dans le cas où des liens capitalistiques existent entre plusieurs entreprises (groupes, filiales, …). 3 cas particuliers :

  • La société « Autonome » : est une société totalement indépendante ou qui a conclu un ou plusieurs partenariats minoritaires (moins de 25 % chacun). Dans ce cas, pour le calcul des données clefs à prendre en considération, le chiffre d’affaires de la société, le total du bilan et l’effectif correspondent à ceux figurant dans ses comptes annuels. Ce statut « autonome » est majoritaire pour les PME, et son mode de calcul est le plus simple
  • La société « Liée » : est une société détenue à plus de 50% par une autre entreprise. Dans ce type de cas, il est nécessaire d’additionner l’effectif, le chiffre d’affaires et le total du bilan des sociétés qui sont liées entre elles. Ce sont alors les effectifs consolidés qui seront pris en compte pour le calcul des critères d’une PME.
  • La société « Partenaire » : est une société qui peut-être détenue entre 25% et 50% par une autre société dite partenaire. Dans cette situation, il faut alors additionner les différentes données en fonction des pourcentages détenus par la (les) société(s) tierce(s) pour obtenir les données exactes essentielles aux critères de la PME au sens communautaire.

PLUS-VALUE DE CESSION DE PART

Au cours de la vie d’une société, il peut arriver que certains associés décident de céder leurs parts sociales. Avec cette cession, l’associé cédant peut éventuellement réaliser une plus-value sur cession de parts sociales, c’est-à-dire un gain sur la différence entre le prix de cession des parts et le prix d’acquisition des parts. Cette plus-value sera imposée, via le  prélèvement forfaitaire unique de 30% ou avec le barème progressif de l’impôt sur le revenu.


QUASI FONDS PROPRES

Les quasi fonds propres sont des ressources financières n’ayant pas la nature comptable de fonds propres, mais s’en approchant. Ils regroupent notamment les comptes courants d’associés, les obligations convertibles ou bien encore les emprunts participatifs.


SPIN-OFF

Dans le contexte de l’innovation, une spin-off est une société commerciale née d’une scission d’une entité plus grande. On parle fréquemment d’une « spin-off d’une université » (une startup créée sur la base de résultats de recherche le plus souvent) ou d’un grand groupe.


SPRINT

S’inscrivant comme son nom l’indique dans le vocabulaire des méthodes agiles, un sprint agile renvoie à une phase séquentielle de développement d’un produit. On entend par sprint des itérations de courtes durées décomposant un processus de développement souvent complexe afin de le rendre plus simple et plus facile à réadapter et à améliorer en fonction du résultat des évaluations intermédiaires.

Dans un sprint, le product owner est le garant de la vision produit. Il se charge d’alimenter le backlog du projet en items métier à réaliser. Quant au Scrum master, il accompagne l’équipe de dev dans l’adoption et la mise en œuvre des sprints et le développement des fonctions applicatives correspondant aux items métier. © Achmad Fahmi Rosyad / 123RF

SUBVENTION

Une subvention est, en première approche, une aide financière, directe ou indirecte, allouée par une personne publique en vue de financer une activité d’intérêt général. Le bénéficiaire de la subvention peut être public ou privé, entreprise, association, ou personne, etc. Voir ici les aides pour financer son innovation.


VENTURE LOANS / VENTURE DEBTS

Le venture loan est un prêt (souvent de 4 ans environ) accordé à des start-ups dans le cadre de levées de fonds. Ce modèle de prêt innovant « à risque » diffère des prêts classiques puisqu’il est octroyé à de jeunes entreprises qui n’ont normalement pas accès à l’emprunt bancaire mais qui viennent d’atteindre la rentabilité ou vont prochainement y parvenir.
En contrepartie, le taux d’intérêt est élevé (situé entre 8% et 10%) et une option sur le capital de l’entreprise est consentie à la Banque afin de compenser le risque assumé.