Chercheur et startuper à la fois, la fausse bonne idée ?

Chercheur et startuper - une fausse bonne idée ?
Chercheur et startuper - une fausse bonne idée ?

Jean-Pierre Leac

J'ai travaillé pour des programmes de soutien à l'innovation et à la croissance des entreprises ces dernières années. Diplômé d'une école d'ingénieur, j'ai été chef de projet dans l'industrie automobile puis j'ai créé ma propre société de conseil. J'ai ensuite pris la direction du service d'appui aux entreprises, des politiques de transfert de technologie et des projets de coopération transfrontalière au sein de l'Agence Régionale d'Innovation. Je suis également responsable de plusieurs fonds favorisant les projets d'innovation et la création de start-up.

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2 réponses

  1. Noel Magnin dit :

    L’article est assez intéressant mais en tant que chercheur en bio tentant de développer des innovations en agriculture de précision, le problème auquel je me heurte est que les « décideurs » de toutes les solutions mises en place (incubateurs, BPI, …) ne savent pas détecter les innovations de rupture. Ils ne comprennent que les innovations incrémentales et ne suivent que celles-ci. Malheureusement, les « licornes » sont basées sur de l’innovation de rupture en général. Le blocage est (1) la méfiance de l’esprit humain (decideur, financeur) qui a peur d’être accusé de l’erreur s’il y a arnaque (intellectuelle ou autre) et (2) la peur de prise de risque en France.

    • Bonjour Noël.
      Le problème que vous soulevez est intéressant. Je ne suis pas forcément d’accord avec l’idée que les « licornes » soient basées sur des innovations de rupture (si on parle de rupture technologique). Cependant, c’est vrai qu’il est toujours difficile de bien appréhender des innovations radicales lorsqu’on travaille dans une banque ou dans une structure de soutien comme un incubateur. Forcément on acquiert avec le temps des automatismes, on applique des grilles de critères et on se crée des routines qui s’appliqueront difficilement à des dossiers « exceptionnels ».
      La peur du risque est réelle en France (et dans d’autres pays) mais, si je prends l’exemple de la région Hauts-de-France que je connais bien, de nombreuses solutions existent pour financer les toutes premières étapes et ensuite le développement une fois les premières preuves de concept validées. Il est parfois un peu plus difficile de financer les étapes intermédiaires (mais les fonds de maturation des SATT par exemple peuvent aider).
      Parfois, les choses achoppent également sur la constitution d’une équipe de porteurs présentant une expérience et des compétences complémentaires et adaptées. Plus l’innovation est radicale et les risques encourus importants et plus les investisseurs / financeurs vont avoir d’exigences sur ce point.

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